A propos

banniere

Je me suis sentie très peu légitime pendant presque toute ma vie. Mes parents, fuyant une dictature violente, sont arrivé·es en France juste avant ma naissance. J'ai grandi dans un environnement très défavorisée, avec peu de capitaux financier, culturel, social et beaucoup de violence autour de moi. J'ai subi l'adultisme, le sexisme, le classisme et le racisme de plein fouet pendant toute mon enfance et adolescence. Aujourd'hui s'ajoutent à cette liste le validisme et l'homophobie.

La première fois que j'ai entendu parler d'oppressions j'ai enfin pu mettre des mots sur mon vécu et comprendre qu'il était loin d'être isolé. A partir de là, j'ai approfondi mes connaissances en me tournant vers les recherches en sciences humaines et sociales (notamment en sociologie) et vers le milieu militant qui produit des contenus très riches. N'étant pas chercheuse, j'ai eu la chance de trouver des personnes spécialisées dans les domaines qui m'intéressaient. Ces personnes ont pris du temps d'échanger avec moi, souvent à l'oral car les écrits produits dans les sciences humaines et sociales sont difficile d'accès pour moi. Ces personnes ont su répondu à mes questions de manière claire et ont su me rendre leurs savoirs accessibles. Pour cela je leur suis extrêmement reconnaissante. Tout cela a contribué à enrichir ma vision des différentes situations et cela m'a permis de faire évoluer ma vision des choses.

J'ai eu une période durant laquelle je me suis passionnée de psychologie, notamment l'approche humaniste qui propose des outils de gestions individuelle des émotions et de gestion de conflits qu me paraissent très pertinents. J'ai également été très séduite par la communication non violente de Mashall Rosenberg. J'ai approfondi la maîtrise de cette communication durant des années. Aujourd'hui je me rends compte que, pour être pertinents, ces outils de psychologie individuelle, doivent intégrer la vision sociologique des situations, notamment les différents rapports de domination entre les différentes catégories.

Mon idéal de société tend vers une société sans violences entre les personnes, et vers la sortie de tous les systèmes de domination. Pour aller dans cette direction, il me semble pertinent de partager toutes les connaissances que j'ai acquises au fil des années grâce à mon vécu, mes discussions, mes lectures. J'ai à coeur de rendre mon contenu le plus accessible possible. J'ai envie de montrer les violences oppressives, leur fonctionnement, et de dénoncer la façon dont ces violences sont invisibilisées dans notre société. J'ai l'impression que la lutte est collective et que la moteur de la lutte est la prise de conscience de notre condition.